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Un cadre présumé du PKK, inculpé en France, a pris la fuite en Irak


Vendredi 13 juillet 2007 à 19h45

PARIS, 13 juil 2007 (AFP) — Riza Altun, considéré comme l'un des fondateurs du parti séparatiste kurde PKK, inculpé en février par un juge parisien pour des activités terroristes présumées et placé sous contrôle judiciaire, a pris la fuite et a gagné l'Irak, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Selon ces mêmes sources, M. Altun a été interpellé en Autriche le 4 juillet. Les autorités autrichiennes l'ont libéré jeudi et M. Altun a aussitôt pris la direction de l'Irak où il est arrivé vendredi.

Selon l'une de ces sources, M. Altun a rejoint la guérilla kurde dans le nord du pays, d'où les militants du PKK s'infiltrent en territoire turc pour des attaques sporadiques.

Il devrait faire l'objet d'un mandat d'arrêt international, selon ces sources.

M. Altun avait été interpellé en février lors d'un vaste coup de filet en France qui avait donné lieu à une quinzaine d'arrestations de Kurdes, présentés comme des membres actifs du PKK.

Ils avaient alors été mis en examen (inculpés) pour plusieurs infractions, dont l'extorsion de fonds et le blanchiment d'argent qui aurait servi au financement d'attentats commis en Turquie ainsi qu'à des combats au Kurdistan irakien.

Ils avaient été placés dans un premier temps en détention par un juge des libertés et de la détention, avant que la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris ne décide le 23 février de les remettre en liberté mais avec un contrôle judiciaire comprenant une interdiction de quitter la région parisienne.

Les rebelles kurdes du PKK ont pris les armes en 1984 contre le pouvoir central d'Ankara pour la création d'un Etat kurde indépendant dans le sud-est anatolien. Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.