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Contestation en Iran: une journaliste arrêtée par les autorités


Mercredi 30 novembre 2022 à 16h26

Téhéran, 30 nov 2022 (AFP) — Une journaliste iranienne travaillant pour le quotidien réformateur Shargh a été interpellée dimanche, a annoncé le journal mercredi dans un contexte de manifestations qui se poursuivent depuis la mi-septembre, au cours desquelles des milliers de personnes, dont des journalistes, ont été arrêtées.

L'Iran est le théâtre d'un mouvement de contestation déclenché par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne arrêtée trois jours auparavant par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire de la République islamique, imposant notamment le port du voile en public.

"Des agents ont arrêté dimanche Nastaran Farokheh, une journaliste du journal Shargh, à son domicile, confisqué son téléphone portable et ceux des membres de sa famille ainsi que son ordinateur", a indiqué le quotidien.

Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées depuis le début de la contestation. Des milliers de personnes dont des journalistes ont d'autre part été interpellées lors des manifestations, qualifiées généralement d'"émeutes" par les autorités.

Le quotidien réformateur Sazandegi a rapporté fin octobre que "plus de 20 journalistes étaient toujours en détention", notamment à Téhéran, mais aussi dans d'autres villes. Plusieurs autres ont été convoqués par les autorités, ajoute le journal.

Le journal économique Jahan-é Sanat a été fermé la semaine dernière après des accusations portées contre les forces de sécurité, a annoncé l'autorité judiciaire.

Plus de 2.000 personnes ont été inculpées, dont la moitié à Téhéran, depuis le début des manifestations, selon les chiffres officiels fournis par la justice iranienne.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.