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Le pétrole termine à New York au plus haut depuis avril


Lundi 25 septembre 2017 à 21h47

New York, 25 sept 2017 (AFP) — Le prix du pétrole coté à New York a terminé en forte hausse lundi, influencé par les menaces de blocage des exportations du Kurdistan irakien de la part du président turc.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre, référence américaine du brut, a clôturé en hausse de 1,56 dollar, ou 3,08%, à 52,22 dollars le baril, au plus haut depuis la mi-avril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Recep Tayyip Erdogan a menacé lundi le Kurdistan irakien de stopper ses exportations de brut passant par le territoire turc dès "cette semaine". En cause, l'organisation lundi d'un référendum sur l'indépendance de cette région qui produit chaque jour en moyenne 600.000 barils de pétrole, dont 550.000 sont exportés via le terminal turc de Ceyhan (sud).

"Le principal sujet de préoccupation vient du président turc et du risque que l'offre de pétrole du Kurdistan irakien soit coupée", analyse Matt Smith de ClipperData. "Les risques d'instabilité politique plus large dans la région ne sont pas tellement pris en compte par les investisseurs car ils ne joueront pas sur le long terme", estime-t-il.

Le gouvernement central de Bagdad avait appelé dimanche les autres pays à cesser l'achat de pétrole à cette province.

La réunion des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires, qui s'est tenue vendredi, semblait également avoir un effet entraînant sur le niveau de prix atteint lundi par l'or noir.

"Le cartel et ses partenaires ont respecté en août plus de 100% de leur accord de réduction de la production. Les discussions sur une extension des coupes dans la production apportent plus de confiance aux investisseurs quant à une poursuite de la progression des cours", juge Fawad Razaqzada de Forex.com.

La prochaine grande réunion de l'Opep se tiendra en novembre à Vienne.

Ses membres y discuteront "de la nécessité de prolonger l'accord sur les réductions de production et de la durée de l'accord", a affirmé lundi le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, Suhail al-Mazrouei.

"La réunion discutera également de l'adhésion de nouveaux producteurs à l'entente sur les réductions de production", a encore dit le ministre.

Ces remarques viennent rassurer le marché, alors que la hausse de la production de la Libye et du Nigeria, qui avaient été exemptés de participer aux baisses d'extraction, menacent d'effacer les efforts du reste du cartel.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.