DATES


DU
Mercredi 28 février 2018 - 14h00

AU
Mardi 20 mars 2018 - 18h00

ADRESSE
Institut kurde de Paris
106, rue La Fayette, F-75010 Paris
M° Poissonnière - Gare du Nord - Gare de l’Est
Plan d'accès à l'Institut

Portefaix “Kolbar” du peintre kurde Nasser Ghazizadeh



L’Institut kurde de Paris organise une exposition des œuvres du peintre kurde Nasser Ghazizadeh, qui, pour soutenir les victimes du tremblement de terre au Kurdistan iranien dans la province de Kermânshah, reverse une partie des bénéfices de la vente de ses œuvres aux victimes de ce séisme

Dans la nuit du 12 au 13 novembre 2017 un violent séisme de magnitude 7,3 a secoué la province de Kermânshah, au Kurdistan iranien. Selon les chiffres officiels, ce tremblement de terre a fait plus de 600 morts et quelque 12 000 blessés. Il a détruit ou endommagé environ 30 000 logements.

Nasser Ghazizadeh est né en 1946 en Kurdistan d'Iran où Il passe son enfance à Sardasht, Saghiz, Mahabad. Passionné de peinture et de dessin, il commence à dessiner à l'âge de 6 ans en s’inspirant du Chahnameh du grand Ferdowsi. Il copie les images des héros Rostam et Sohrab. A l'âge de 18 ans, il s'installe à Téhéran où il s'inscrit à la faculté des Beaux Arts.

Après avoir obtenu sa licence de peinture de l'université de Téhéran, il devient professeur de dessin au Kurdistan et plus tard dans la capitale iranienne. Après la révolution islamique, il quitte l'Iran en 1983 et demande l’asile politique à Paris, la capitale ds arts et de la culture. La même année, il s'inscrit à l'université de la Sorbonne et soutient son DEA sous la direction des professeurs Jean Roudelle et René Passeron.

Nasser Ghazizadeh peignait et travaillait alors sous l'influence des artistes réalistes-socialistes russes de la guerre de 1914-1918 (Repin, Plastov). C’est en France qu’il se rend compte que sa manière de peindre ne lui correspond plus et il change ses réflexions artistiques et théoriques. Le grand bouleversement se produit au moment de la belle exposition de Gustav Klimt au Centre Georges Pompidou à Paris et sa peinture se laissera dorénavant influencer par Francis Bacon, Picasso, Paul Gauguin, Nabi mais aussi par les impressionnistes et les surréalistes.
Finalement Nasser Ghazizadeh choisit l'Humain comme axe principal de son travail et donne une place toute particulière à la femme qui est “à l'origine du monde”, comme le dit si bien Courbet à travers sa peinture, car la peinture est la plus belle manière de véhiculer la communication.

Citoyen engagé, il porte un regard attentif et réaliste à travers sa peinture sur la situation des classes pauvres de la société kurde. Il en est ainsi de ses tableaux sur les portefaix « Kolbar », des femmes et des hommes, qui au péril de leur vie, transportent sur le dos d’importantes quantités de marchandises entre les montagnes du Kurdistan iranien et irakien. Nasser Ghazizadeh est membre fondateur de l’Association des Kurdes résidant en France (AKRF). A ce titre il participe aux actions de sensibilisation sur les Kurdes et le Kurdistan.